L’écosophie est un néologisme ( oikos, le foyer et sophia, la sagesse ) qui répond à la triade paradigmatique destructrice de l’économie du système-monde dominant. Cette triade ayant la rareté, l’accumulation et la compétition pour piliers principaux, c’est tout naturellement que l’écosophie postule celle de l’abondance, de la circulation et de la coopération pour y remédier.

Dans l’espace existant entre l’économie et l’écosophie, au travers duquel peut se dérouler la traversée de l’une à l’autre, il existe d’innombrables possibilités de réussites comme d’erreurs, de tentatives et d’inventions, d’explorations et d’expérimentations. L’écosophie se doit donc de devenir une sagesse pratique, une science permettant le passage de la théorie à la pratique de manière conviviale. Un art de la navigation dans les eaux troubles et agitées de la réalité. Elle réclame de chacun et chacune de travailler sur ses dimensions intérieures, pour que conformément et à hauteur de la qualité de ce travail, les dimensions extérieures s’en retrouvent impactées ipso facto. L’adage socratique, sur lequel repose la tradition philosophique de l’Occident ( mais en Orient c’est pareil ), « connais-toi toi-même » nous accompagnera tout au long de cette quête. Sans le mettre en pratique, nous serions comme des aveugles ( l’absence de travail sur soi ) se promenant par une nuit noire ( le système-monde actuel ) et qui auraient la prétention, parce qu’équipé d’une lanterne ( un bon paradigme ), de pouvoir trouver notre chemin au milieu d’un champ de mine ( les habituels écueils et pièges intérieurs et extérieurs auxquels sont habituellement confrontés ceux et celles qui souhaitent « changer les choses » ).

L’écosophie est donc une nouvelle science qui cherche à articuler selon une méthode multidimensionnelle, systémique, pluridisciplinaire et holistique une vision cohérente, consistante, régénératrice et joyeuse de la réalité. Pour elle, la Vie est un miracle. Statistique ad minima, et métaphysique dans le plus fantastique possible des cas.