Cette page de références filmo-, musico-, et bibliographiques diverses peut être envisagée comme un patchwork, un puzzle mnésique, où chacune des oeuvres citées a marqué et nourri mon parcours de manière déterminante. Consultez-la comme une rubrique « le bon plan culture du jour».

La première pensée qui m’a fait entrer dans la possibilité d’un univers non-duel. Au-delà de l’opposition de la thèse et de l’antithèse, une indication vers le plus loin que le par-delà. Vers des espaces sans limites, que seuls la contemplation et le silence peuvent ouvrir. De la vigueur à l’état pur. S’il ne fallait lire qu’un grec d’avant, pour ma part, ce serait lui.

Un triptyque, une épopée futuriste et pas si irréaliste et dystopique que ça pour ouvrir le 3ème millénaire. La grille de lecture est comme oignon géant. La question y étant moins de savoir si nous vivons dans une simulation ou non, que de nous apercevoir des stratagèmes employés pour nous dominer imperceptiblement et des moyens à utiliser pour nous en sortir tout aussi imperceptiblement.

Ce film est l’une des meilleures illustrations de l’application issue de la philosophie traditionnelle guerrière du Budo résumée dans l’ouvrage du Hagakure, à l’époque moderne. Ruse, discipline, maîtrise, volonté. Tout y est, ou comment un seul homme peut défaire à lui seul une armée entière.

Sonne le glas de l’ère de l’hypermatérialisme consumériste. Ce film est un voyage le long la ligne de faille schizophrénique de la psyché moderne. Parcours presque initiatique, à travers lequel le héros rassemble ses forces, réunis les fragments de sa personnalité atomisée, connaît l’amour et rétablit la justice. Tout cela étant rendu possible par la transformation de sa schizophrénie en une forme de schizoïdie intégrée.

Comment douter après la lecture de ses quatrains, de l’existence, sous une forme ou une autre de ce principe de création miraculeusement continue que nous appelons Dieu ?

Livre court, fait de peu de mots. Et pourtant, chaque phrase semble peser quatre tonnes, tant la densité du sens qui y est déployé est énorme. Écrit en 1967, il serait dur de trouver une prédiction-description de ce livre qui ne se révèle pas vraie quant au caractère profondément falsificateur de l’Époque.

A 19 ans, mon premier livre d’histoire « d’ailleurs ». Retrace 500 ans de colonialisme. L’écriture de Galeano est juste un régal. La grille de lecture historique est transposable à d’autres territoires et époques. Peut-être le meilleur livre d’histoire que j’ai lu jusqu’à aujourd’hui.

2003, j’ai 20 ans. Ce livre sort. Depuis je sais que chaque seconde, c’est un enfant qui meurt de faim dans le monde. Que chaque année ce sont 5 holocaustes silencieux de la faim qui ont lieu. Depuis, c’est comme si un décompte ne s’était jamais arrêté dans ma tête. Décompte dont le tic-tac avait pour fonction de me rappeler constamment au devoir de justice.

Suite à la lecture de ce monument d’Illich, on ne peut que se dire qu’il est grand temps de créer de nouveaux modes de transmission des savoirs et des savoir-faire. Sortir de l’enfermement et des murs. Libérer la connaissance. La mettre au service de tous les mini-mondes de tous les vivants.

Pour se familiariser par simple porosité à la profondeur de la pensée chinoise. Peut également s’avérer nécessaire à qui veut parvenir à ses fins sans forcément avoir à utiliser n’importe quel type de moyen. Le relire plusieurs fois peut être une excellente idée.